L’histoire de l’action communautaire autonome jeunesse

1945
  • 1973
       

    1973 - Création du PSOC

    En 1973, le gouvernement crée le Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) « afin de répondre à la demande croissante d’organismes bénévoles qui désiraient recevoir aide, conseil, information et soutien financier » (ministère de la Santé et des Services sociaux, 2020). Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) reconnaît ainsi l’apport essentiel des organismes communautaires à l’amélioration de la santé et du bien-être de la population.

    Les années 1970
  • 1974
       

    1974 - Ouverture des premières maisons d’hébergement jeunesse

    « Depuis leur création dans les années 1970, on évalue que les Auberges ont hébergé environ 100 000 jeunes. À l’heure actuelle, ils sont près de 3 500 par année à trouver refuge et être soutenus dans l’une ou l’autre des Auberges. Sans compter les suivis post-hébergement ou les jeunes occupant une place dans les appartements supervisés ou les logements sociaux. »

    Source : https://www.aubergesducoeur.org/le-regroupement/mission-principes-et-histoire

  • 1975
       

    1975 - Ouverture des premières maisons des jeunes

    « Dans la foulée du rapport Batshaw en 1976, le ministre Forget (Parti Libéral) injectait 200 000$ pour six organismes communautaires jeunesse dont deux Maisons de Jeunes de la ville de Québec ( la MdJ Saint-Jean-Baptiste et la MdJ L’Ouvre-Boîte du Quartier). Situées dans des quartiers de niveau socioéconomique faible, ces Maisons de Jeunes devaient rapidement servir d’exemple à d’autres régions. »

    Source : Bathalon, J. et Kaci, P. (1996). RMJQ regroupement des maisons de jeunes du Québec en Ébullition depuis 15 ans, historique du Regroupement des maisons de jeunes du Québec. Montréal.

  • 1976
       

    1976 - Fondation du Regroupement des organismes communautaires jeunesse de Montréal métropolitain

    On fonde, en 1976, le Regroupement des organismes communautaires jeunesse de Montréal métropolitain qui deviendra le ROCAJQ quelques années plus tard.

  • 1977
       

    1977 - Un petit bout d’histoire… Farnham

    Un groupe d’intervenants du CLSC, des gens du milieu et des jeunes qui avaient le goût de s’impliquer avec les ados dans un lieu de rencontre et de loisirs sains, dans une municipalité où les lieux de rassemblement étaient rares, fonde la Maison des Jeunes de Farnham.

  • 1980
       

    1980 - Fondation du Regroupement des maisons des jeunes du Québec

    « Le 11 décembre 1978 fut une date importante pour les MdJ du Québec. À l’invitation de la MdJ l’Escalier en Mon Temps, eut lieu la première réunion de ce qui allait devenir le RMJQ. L’idée venait d’animateurs et d’animatrices qui, à l’occasion d’un stage en France, prirent conscience du fait qu’ils vivaient les mêmes choses, avaient une identité similaire et faisaient face aux mêmes difficultés que les autres travailleurs et travailleuses des MdJ du Québec.  [… ] Rapidement l’idée de former un regroupement de Maisons de Jeunes est évoquée. On détermine dès décembre 1978 les objectifs de ce regroupement : favoriser les échanges entre maisons, partager des connaissances et travailler à leur reconnaissance et à leur financement. »

    Source : Bathalon, J. et Kaci, P. (1996). RMJQ regroupement des maisons de jeunes du Québec en Ébullition depuis 15 ans, historique du Regroupement des maisons de jeunes du Québec. Montréal

    Les années 1980
  • 1982
       

    1982 - Création du SAJ

    On fonde en 1982 le Secrétariat à la jeunesse pour jouer « un rôle stratégique de représentation des intérêts et des besoins des jeunes, afin d’influencer l’action gouvernementale » (Secrétariat à la jeunesse, 2020)

  • 1984
       

    1984 - Un petit bout d’histoire… Drummondville

    La Piaule, qui a comme mandat premier le travail de rue, est née de la préoccupation des membres de la communauté d’agir sur les conditions de vie de gens en souffrance et en rupture avec les réseaux d’appui traditionnels.

  • 1985
       

    1985 - Mise sur pied de la Coalition des organismes communautaires du Québec

    « La Coalition des organismes communautaires du Québec (COCQ) qui, plus tard, donnera naissance au Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA) voit le jour en 1985. Le 30 octobre 1989, la COCQ organise la première Journée nationale de visibilité du mouvement communautaire sous le thème « Nous reconnaissez-vous? »

  • 1987
       

    1987 - Fondation du Regroupement des maisons d’hébergement jeunesse du Québec)

    Même si trois des Auberges membres du Regroupement aujourd’hui étaient déjà actives pendant les années 1970, c’est au cours de la décennie suivante que voient le jour la plupart des Auberges du cœur en réponse à la montée de l’itinérance chez les jeunes.

    Très tôt, les Auberges de l’époque ont compris que par-delà la réponse immédiate aux besoins liés à l’hébergement, il fallait aussi tenter d’agir en amont, sur les conditions à l’origine des difficultés vécues par les jeunes.

    Les Auberges, très peu financées pendant ces années de fondation, devaient également lutter pour obtenir un financement adéquat de l’État. Il devenait donc incontournable de s’allier par la force du nombre. Le Regroupement a tenu son assemblée de fondation en avril 1987 et s’inscrit dès le départ dans la mouvance de l’action communautaire autonome. Il comptait à ce moment-là neuf membres.

    Source : https://www.aubergesducoeur.org/le-regroupement/mission-principes-et-histoire

  • 1989
       

    1989 - Première Journée nationale de visibilité du mouvement communautaire

    « Organisée par la Coalition des Organismes Communautaires du Québec (COCQ, 1985-1991), la première Journée nationale de visibilité du mouvement communautaire sous le thème « Nous reconnaissez-vous? »

    Source : Réseau québécois de l’action communautaire autonome. (2019). Points de repère historiques de l’ACA. https://rq-aca.org/aca/historique/#aca-historique

  • 1991
       

    1991 - Fondation du Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ)

    Le milieu jeunesse est en action. En 1991, le Regroupement des organismes communautaires jeunesse de Montréal métropolitain (ROCJMM) devient un mouvement provincial et prend le nom de « Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec » – le ROCAJQ.

    Les années 1990
  • 1993
       

    1993 - Un petit bout d’histoire… Sainte-Anne-de-La-Pocatière

    La Corporation Tandem-Jeunesse est créée par le biais du travail de rue. Quatre ans plus tard, la maison d’hébergement ouvre ses portes grâce aux efforts concertés de différents intervenants qui souhaitaient répondre à un besoin criant de la communauté.

  • 1993
       

    1993 - Fondation de l’Association des travailleurs et des travailleuses de rue du Québec (ATTRUEQ)

    En 1994, grâce aux luttes du RMJQ, on réussit à faire changer le paragraphe 2 de l’article 327 du Code civil pour permettre aux jeunes mineurs de siéger sur des CA, une victoire qui aura des répercussions sur des centaines d’organismes.

  • 1994
       

    1994 - Des jeunes sur les conseils d’administration

    Des organismes pour le travail de rue tels que PACT de Rue à Montréal (1991), Arrimage jeunesse à Rouyn-Noranda (1995) et Toxic-Action à Dolbeau-Mistassini (1996) voient le jour partout sur le territoire. Leurs intervenant·e·s décident de se regrouper et forment, en 1993, l’Association des Travailleurs et Travailleuses de rue du Québec (ATTRUEQ), toujours active aujourd’hui.

  • 1996
       

    1996 - Fondation du regroupement des organismes communautaires d’intervention auprès des décrocheurs potentiels ou réels de l’île de Montréal (ROCIDEC).

    En 1996, 13 groupes forment le Regroupement des organismes communautaires d’intervention auprès des décrocheurs potentiels ou réels de l’île de Montréal (ROCIDEC). En 1998, la toute première école de rue, la Maison Dauphine, ouvre ses portes à Québec afin de répondre aux besoins de scolarisation des jeunes de la rue.

  • 1997
       

    1997 - Naissance d’Interjeunes

    Le 22 janvier 1997, le ROCAJQ envoie une invitation au RMJQ et au RMHJQ leur proposant qu’ils se rencontrent de façon ponctuelle pour discuter d’enjeux communs. Ils se réuniront à quatre reprises cette année-là et ce sera la naissance d’Interjeunes.

  • 1998
       
    Saint-Pierre, J. (1998). Sept jeunes passeront de la parole aux actes. Le Quotidien du Saguenay-Lac-Saint-Jean, 5.

    1998 - De la parole aux… actes : Place aux jeunes

    Le 8 mai 1998, le ROCAJQ et le RMHJQ organisent « De la parole aux…actes : Place aux jeunes », une marche réunissant des jeunes des quatre coins du Québec. Au cours de cet exercice, les jeunes veulent confronter les préjugés à leur égard et aussi faire part publiquement de leurs revendications. (Saint-Pierre, 1998)

  • 2001
       

    2001 - Un petit bout d’histoire… Montréal

    Dans le cadre de son cours de leadership, un étudiant développe l’idée de concevoir un portail Internet pour aider les jeunes LGBT et leur entourage. L’année suivante, AlterHéros devient officiellement une association à but non lucratif et trouve rapidement de nombreux partenaires du milieu qui souhaitent participer au succès du projet, qui vise à favoriser l’épanouissement des individus par rapport à leur orientation sexuelle, leur identité de genre, leur expression de genre et leur sexualité.

    Les années 2000
  • 2004
       

    2004 - Obtention par le ROCIDEC d’un mandat national de représentation

    Alors que, pendant les années 1990, on a assisté à l’émergence de nombreux organismes de travail de rue, le début du millénaire marque un pas important dans la lutte au décrochage. Des organismes comme Autonomie jeunesse (2003) à Trois-Rivières, Vallée jeunesse (2005)

    à Saint-Gabriel-de-Valcartier et Je raccroche (2008) à Rimouski voient le jour. On commence à réellement reconnaître l’apport des organismes communautaires avec la création, en 2002, du PACTE (programme d’action communautaire sur le terrain de l’éducation), grâce auquel le ROCIDEC et six de ses membres se font accréditer. L’année suivante, des écoles de la rue reçoivent à leur tour leur accréditation. Le ROCIDEC s’étend à l’ensemble du Québec et devient, le 17 février 2004, le Regroupement des organismes communautaires québécois de lutte au décrochage (ROCQLD).

  • 2006
       
    Grande rencontre Interjeunes 2006

    2006 - Grande rencontre Interjeunes

    En 2006, Interjeunes organise une grande rencontre de jeunes à Saint-Jean-Chrysostome afin de discuter de l’implantation des réseaux intégrés de services en santé et services sociaux dans les pratiques d’intervention des groupes communautaires autonomes auprès des jeunes. C’est à ce moment qu’ils adoptent l’image du Loup solidaire, pour illustrer de façon originale les pratiques d’intervention propres aux groupes membres qui composent cette Coalition. Ce sont des pratiques solidaires, insoumises et menacées de disparition. Ils rédigent un manifeste qu’ils remettront au ministre de la Santé de l’époque, Philippe Couillard.

  • 2012
       

    2012 - Un petit bout d’histoire… Québec

    Le Diplôme avant la Médaille est né d’une initiative individuelle d’une entraîneuse de basketball qui souhaitait favoriser la persévérance et la réussite scolaire d’élèves à risque de décrochage en utilisant le sport comme levier d’intervention. Le projet s’est progressivement transformé en un programme structuré et a pris la forme d’un organisme à but non lucratif incorporé en 2016.

  • 2013
       

    2013 - Colloque sur l’action communautaire jeunesse

    Le ROCAJQ organise en 2013 le premier colloque sur l’action communautaire jeunesse.

    Plus de 150 participants en provenance du milieu communautaire jeunesse, du milieu de la recherche, du réseau de la santé et des services sociaux et de l’administration publique, se rassemblent pour discuter d’enjeux touchant les jeunes et l’intervention jeunesse.

  • 2014
       

    2014 - Déclaration d’engagement jeunesse

    Le 21 octobre 2014, la Coalition Interjeunes, de concert avec Créavif et des élus municipaux de la France et de la Belgique, donne le coup d’envoi international à la Déclaration d’engagement jeunesse, un appel à l’inclusion sociale et au développement du pouvoir d’agir des jeunes. De nombreux élu·e·s et municipalités signent la déclaration et en 2018, Philippe Couillard sera le premier premier ministre à y apposer sa signature.

  • 2015
       

    2015 - 1re Grande Consultation Jeunesse

    Événement unique en son genre au Québec, la GCJ rassemble des centaines de jeunes de divers horizons pour discuter de questions qui les concernent. Afin d’offrir encore plus de place à la voix des jeunes, la cinquième édition de la GCJ est entièrement réfléchie et conceptualisée par un comité de jeunes. La première édition se fait sous le thème de la 2e Politique québécoise de la jeunesse et s’intitule : Écho de la voix des jeunes.

  • 2016
       

    2016 - 2e édition de la GCJ : la réussite éducative ça me concerne!

    La seconde édition portant le titre de la Réussite éducative-ça me concerne, a permis à plus d’une centaine de jeunes de s’exprimer et de partager avec le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, leurs réalités, inquiétudes et suggestions pour améliorer la vie à l’école et la réussite scolaire. La refonte du programme d’éducation en 2016-2017 a d’ailleurs pris en compte des recommandations faites par les jeunes participants.

  • 2017
       
    3e édition de la GCJ : Exclusion sociale

    2017 - 3e édition de la GCJ : Exclusion sociale

    En 2017, le contexte social et médiatique axé sur le débat identitaire, la diversité ethnique, linguistique et religieuse et l’écart grandissant entre les riches et les pauvres a donné lieu à la 3e édition de la Grande Consultation jeunesse. La thématique était l’Exclusion sociale, et a suscité énormément d’intérêt. Près de 140 jeunes ont pris part aux discussions, et ont émis par la suite une soixantaine de recommandations.

  • 2018
       
    4e édition de la GCJ : #Je suis… au-delà des Étiquettes

    2018 - 4e édition de la GCJ : #Je suis… au-delà des Étiquettes

    Cette 4e Grande consultation jeunesse ayant pour thème #Je suis… au-delà des étiquettes, a eu lieu du 19 au 20 novembre 2018. L’événement a accueilli un nombre record de participants avec 179 jeunes, reflétant la diversité de la jeunesse québécoise (origines, milieux, régions, religions, styles, intérêts, âges et statuts différents).

  • 2019
       
    Logo interjeunes

    2019 - Interjeunes change son image

    En 2019, 22 ans après avoir été officiellement créée, la Coalition Interjeunes engage une première personne à sa coordination et adopte une nouvelle image.

  • 2019
       
    5e édition de la GCJ : Allume! Ce qui nous préoccupe

    2019 - 5e édition de la GCJ : Allume! Ce qui nous préoccupe

    En 2019, pour la première fois, la GCJ est entièrement conçue par un comité de jeunes. Intitulé Allume! Ce qui nous préoccupe, l’événement réunira plus d’une centaine de jeunes de partout à travers la province.

  • 2021
       
    Grande consultation jeunesse 2021 photo

    2021 - 6e édition : Ce qui nous préoccupe. Avec la pandémie de COVID-19, la GCJ se réinvente et passe en mode virtuel

    Avec la pandémie de COVID-19, la Grande consultation jeunesse 2021 a été adaptée afin de pouvoir tenir l’événement malgré les restrictions sanitaires. Les jeunes ont pu s’exprimer via une plateforme virtuelle, des consultations en organisme et des ateliers en ligne. Au fil des différentes étapes, les jeunes ont partagé plusieurs témoignages, idées et recommandations sur des enjeux qui les préoccupent comme la santé, l’identité, l’éducation, l’environnement, la technologie et les loisirs ainsi que l’autonomie. Ce rapport est un compte-rendu de ce qui a été recueilli au cours de la démarche.

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2022